L’assurance catastrophe naturelle : quelles garanties et comment être indemnisé ?

L’assurance catastrophe naturelle couvre les dommages matériels directs causés par des catastrophes naturelles. Elle est incluse automatiquement dans les contrats d’assurance habitation comportant une garantie dommages. Comprendre son fonctionnement permet de bien protéger ses biens et d’être indemnisé rapidement en cas de sinistre.

À retenir

Vous disposez de 30 jours après la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle au Journal officiel pour déclarer votre sinistre à votre assureur.

Les conditions de reconnaissance d’une catastrophe naturelle

Les conditions de reconnaissance d'une catastrophe naturelle

La reconnaissance d’une catastrophe naturelle nécessite un processus réglementé, défini par la loi du 13 juillet 1982, qui encadre l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles. Cette procédure permet d’activer les mécanismes d’indemnisation prévus par les contrats d’assurance.

Définition légale d’une catastrophe naturelle

Selon l’article L125-1 du Code des assurances, une catastrophe naturelle se caractérise par des « dommages matériels directs non assurables ayant pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel, lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises ». Cette définition établit trois critères cumulatifs : l’intensité anormale, le caractère naturel du phénomène et l’impossibilité de prévenir les dommages.

Processus de reconnaissance administrative

La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle suit une procédure administrative précise :

  • Les maires doivent adresser leur demande au préfet dans un délai maximal de 24 mois après l’événement
  • Le dossier est examiné par une commission interministérielle
  • La décision est formalisée par un arrêté interministériel publié au Journal officiel

Événements naturels concernés

Les phénomènes naturels pouvant être reconnus comme catastrophes naturelles comprennent :

  • Les inondations par débordement, ruissellement ou remontée de nappe
  • Les coulées de boue
  • Les mouvements de terrain liés à la sécheresse-réhydratation des sols
  • Les séismes
  • Les avalanches
  • Les phénomènes liés à l’action de la mer
  • Les vents cycloniques supérieurs à 145 km/h en moyenne sur 10 minutes

Rôle du référent départemental

Depuis 2020, chaque préfecture dispose d’un référent « Catastrophes naturelles » qui accompagne les communes dans leurs démarches. Ce référent centralise les demandes, vérifie leur recevabilité et assure le suivi des dossiers jusqu’à leur transmission à la commission interministérielle.